Vorwerk Thermomix TM5

Non, contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, le TM5, Thermomix du cru 2015, n’est pas connecté. Pourtant, il fonctionne avec une application gratuite vouée à enrichir l’expérience de l’utilisateur qui le souhaite. Les principales évolutions de ce robot cuiseur multifonction de la fameuse marque allemande Vorwerk sont visibles d’emblée. Écran tactile, design épuré n’affichant qu’une unique molette et fermeture automatique du couvercle. Le gain en confort justifie-t-il qu’on débourse encore un peu plus cher pour ce nouveau Thermomix — d’ailleurs toujours vendu exclusivement en vente directe ? Parmi les promesses intéressantes, Vorwerk avance aussi que son nouveau robot est plus discret, ce qui nous semble important étant donné que le bruit était l’un des principaux reproches que nous lui faisions. Nous avons passé un mois avec l’appareil dans notre cuisine. Retour d’expérience.

Description et accessoires

Fidèle à ce que savait déjà faire son prédécesseur, le Thermomix TM5 hache, mixe, tranche, pèse, cuit, mijote… En revanche, il ne râpe toujours pas les crudités et ne découpe pas en rondelles. On peut d’ailleurs le regretter sachant que certains robots du marché poussent la polyvalence encore plus loin, comme le Cook Expert de Magimix par exemple.

Le design a été entièrement revu. Outre sa forme plus arrondie et la présence d’une poignée, c’est surtout son grand écran tactile qui change tout.

En ce qui concerne les accessoires avec lesquels il est livré, on retrouve un panier vapeur, un fouet en plastique, un ensemble de couteaux — directement installés dans le fond du bol —, un petit gobelet doseur qui sert aussi à obstruer le dessus du couvercle, un plat à double étage pour les cuissons vapeur — que Vorwerk nomme Varoma —, une spatule. Le TM5 est aussi livré avec un livre de recettes au format papier et une « clé recettes » aimantée.

En complément, Thermomix a développé une application pour enrichir l’expérience utilisateur (voir encadré).

Commodité d’emploi

Bien vu, la large poignée à l’arrière. Même si ça n’est pas le genre d’appareil qu’on va transporter tout le temps, même s’il reste sur le plan de travail, on le déplace tout de même notamment pour faire le ménage, manipulation que la poignée facilite.

Autre fonction appréciable que l’on trouvait déjà sur le TM31 : la balance intégrée. Même si elle n’est pas aussi précise qu’une balance de cuisine, on apprécie de la trouver directement intégrée, ce dont ne disposent pas tous les modèles du marché.

Autre reprise au modèle précédent pratique : le Varoma, ce plat à installer sur le dessus du Thermomix pour réaliser des cuissons à la vapeur (par exemple des légumes puis de la viande grâce à la grille intégrée à installer à mi-hauteur). Cela donne la possibilité de cuire sur plusieurs étages en même temps et, là encore, ça n’est pas le cas sur tous les modèles de robots du marché.

Le bol du TM5 est un peu plus grand : 2,2 l au lieu de 2 l pour le TM31, ce que nous trouvions parfois un peu juste. Cela reste une contenance moyenne — pour la préparation de certains plats complets pour une famille de 4 personnes, cela peut s’avérer un peu juste parfois, malgré l’effort constaté. Quant au Varoma, il est lui aussi d’une contenance supérieure : 3,3 l au lieu de 3 l. D’ailleurs, Thermomix met un avertissement sur les dosages pour éviter les mauvaises surprises ; les recettes prévues sur le TM5 ne doivent pas être réalisées avec le TM31 (ou bien il faut ajuster les proportions).

Capture d’écran d’avertissement sur la plateforme MyThermomix.

On retrouve cette large poignée à l’avant du bol, bien plus pratique que les deux poignées du Cuisine Companion, par exemple pour vider le contenu dans un plat de service. Attention, les parois du bol en inox peuvent parfois être un peu chaudes — et assurent d’ailleurs le maintien au chaud des préparations —, en revanche ça n’est pas le cas du fond du bol qu’on peut poser directement sur un plan de travail.

La plage de montée en température est un peu plus large (de 37°C à 120°C) par plages de 5°C — le TM31 proposait des plages de montée en température de 10°C. Nous avons à peine senti la différence pour la préparation de recettes du quotidien, mais ceux qui voudront se livrer à des recettes plus précises la sentiront sans doute.

Ces sortes d’ouïes colorées « palpitent » pendant le fonctionnement de l’appareil et deviennent rouge lorsqu’il chauffe.

À l’usage, on note une différence de taille : plus aucun bouton physique, qui pouvaient dérouter. Sur le TM5, tout disparaît au profit d’un large écran en couleur, entièrement tactile, suppléé par une molette rotative sur la droite. Il faut appuyer sur la molette pour démarrer — et éteindre — le TM5 dont l’écran s’anime automatiquement, prêt à guider l’utilisateur. Sous cet écran, on trouve 4 logos sensitifs pour un retour au menu d’accueil, l’accès direct à la fonction tare, au pétrin et à la rotation des lames en sens inverse — pour éviter d’écraser les aliments.

Nous n’avons pensé que du bien de cet écran tactile très confortable, qui apporte un vrai plus à l’usage. Il est très réactif, même avec les mains sales ou humides. Quant au guide des recettes pas à pas, il facilite lui aussi l’utilisation. En effet, pour les recettes pré-enregistrées — celles que l’on trouve sur la clé recette fournie ou celles que l’on achète —, le robot guide pour chaque manipulation — même ajouter une pincée de sel ou mettre en place le fouet — jusqu’à faire chauffer le four à telle température et préparer une plaque de cuisson avec un papier sulfurisé. Bien pratique pour les têtes en l’air ou les novices de la cuisine.

Lorsqu’il s’agit de lancer une cuisson, il règle automatiquement le temps adapté, de même que la température. Un petit sigle apparaît sur la vitesse adéquate, il n’y a plus qu’à tourner la molette jusqu’à la vitesse indiquée. Cette manipulation lance la fermeture automatique du couvercle et la cuisson.

Il est toujours possible d’utiliser l’appareil sans guide des recettes. Dans ce cas, soit on suit le livre de recettes, soit les recettes fournies par les autres utilisateurs sur le site participatif très complet « espace recettes Thermomix » soit celles achetées sur l’application. Les paramètres — temps, température, vitesse de rotation des lames — se règlent en mode manuel très simplement sur le TM5 grâce à l’écran tactile et à la molette. Dans ce cas, pour ne pas dépasser la capacité du bol, celui-ci est gradué.

La fermeture et l’ouverture du couvercle sont désormais automatiques ; la manipulation est ainsi facilitée. De plus, le couvercle n’est libéré que quelques secondes après la fin de la cuisson, ce qui évite des projections ; c’est donc aussi un avantage en matière de sécurité.

Nous avons remarqué que parfois, lors de préparations, si l’on ouvre le couvercle, avec la chaleur, le joint à tendance à être plus difficile à remettre en place et il faut appuyer un peu pour placer le couvercle correctement. Il est parfois nécessaire d’insister.

Nous avons également remarqué que sur ces couteaux dont la forme a changé, le fouet semblait moins bien tenir. Il faut le tourner d’un quart de tour pour l’installer correctement. Plusieurs fois lors de préparation à base d’ingrédients solides (purée de pommes de terre ou purée de légumes), il est sorti de son emplacement, nous obligeant à arrêter le robot et plonger la main dans la préparation.

Remarque : attention de ne pas placer le Thermomix trop près du plan de travail. Comme l’annonce le mode d’emploi, l’appareil est amené à bouger lors de certains mixages à grande vitesse ; parfois beaucoup et il nous est arrivé de devoir le tenir tellement il se déplaçait.

Autre remarque, si l’écran tactile offre un confort très appréciable, nous avons parfois trouvé l’utilisation de la molette déroutante ; par exemple, nous aurions bien aimé pouvoir faire défiler les recettes, ce qui aurait été plus pratique qu’avec l’écran tactile.

Le TM5 reste fidèle à la philosophie de Thermomix, peut-être plus encore tant le guide des recettes facilite son usage. En effet, il peut être utilisé pour la préparation de recettes ou plats très basiques pour limiter la vaisselle (nous pensons à la purée de légumes ou de pommes de terre, par exemple) ou pour aider les novices qui ne savent pas cuisiner. En outre, il peut aussi faire office de véritable aide culinaire — qui présente notamment l’avantage de chauffer à température constante — pour lui déléguer certaines préparations (pâtes diverses et variées comme pâte feuilletée, pâte à pizza, pâte à choux, crème anglaise, sauces…) pendant qu’on gère d’autres choses.

Des clés recettes

Le Thermomix est livré avec une clé recette, à aimanter sur le côté gauche de l’appareil. Elle contient les 200 recettes « cuisine au quotidien » que l’on retrouve sur le livre.

Tout l’intérêt des recettes contenues sur ces clés réside dans le guide pas à pas que l’on retrouve en direct sur l’écran du Thermomix. Attention : lorsque l’on achète de nouvelles clés, il ne faut pas les perdre (Thermomix prévoit d’en sortir d’autres, mais les tarifs ne sont pas encore communiqués). En effet, on peut les enregistrer sur son espace personnel dans l’application, en renseignant le numéro unique inscrit sur chaque clé. Mais le TM5 n’a pas de mémoire interne : une fois une recette réalisée, il en mémorise l’intitulé mais pas la réalisation pas-à-pas. Pour se laisser guider, il faut appliquer la clé recette en question sur l’appareil. Autre regret avec ce système de clé propriétaire : si l’on achète des recettes sur l’application, on bénéficie du suivi pas-à-pas sur smartphone ou tablette mais pas sur l’écran si confortable du Thermomix car on n’a aucun moyen de les transférer sur l’appareil non connecté.

Entretien

L’entretien peut être le point noir de bien des robots multifonction… on peut même en arriver à éviter d’utiliser son robot dans l’angoisse du nettoyage….

Les démonstrateurs de Thermomix (le robot ne se vend qu’en vente en réunion) ne manquent pas de montrer la fonction qu’ils nomment « autonettoyage » et qui fait envie. Un demi-litre d’eau et quelques gouttes de produit à vaisselle, on lance en vitesse 5 quelques secondes et on rince. Rapide et efficace lorsque le bol est peu sale.

Les couteaux sont amovibles pour un nettoyage facilité. Il suffit de les tenir et de faire tourner le socle. Leur forme a été revue et on note que moins d’aliments ont tendance à se glisser dessous.

Nous craignions que l’écran agrippe les traces de doigts sales ou gras. Il s’avère en fait plus facile à nettoyer que celui du TM31 avec ses nombreux boutons. La façade lisse et dépourvue de rainures limite les salissures. Un passage de chiffon humide suffit.

Quant au couvercle, il n’est pas plein de recoins et son joint est bien conçu ; les aliments ne passent pas dessous. Il se nettoie très facilement. Ce joint n’est d’ailleurs pas amovible – il faudra prévoir de changer le couvercle complet quand le joint montrera quelques faiblesses.

Tous les éléments passent au lave-vaisselle.

Bruit

Vorwerk promet que son nouveau Thermomix est moins bruyant que l’ancien.

La sonnerie stridente parfois stressante — et qui ne cesse de retentir une fois la préparation terminée, exigeant l’urgence — a été remplacée par une sonnerie bien plus douce et plus agréable. Si elle continue à sonner une fois la préparation achevée, il suffit de presser la molette pour l’arrêter, ce qui s’effectue très facilement, même si on fait autre chose et même si on a les mains sales.

85 dB au moment de hacher une échalote ou un oignon — c’est beaucoup même si l’opération est brève. 70 dB pendant le rissolage — ce qui redevient assez discret même si on perçoit le bruit des lames qui tournent si l’on dispose d’une cuisine ouverte par exemple. Le bruit est inévitable et vraiment conséquent lorsque l’on réduit en poudre des morceaux de sucre ou du chocolat, lorsque l’on mixe de la glace ou lorsque le fouet brasse des légumes crus.